Dakhla a lancé la première édition du Forum « Dakhla Africa Logistics », consacré à l’intégration économique africaine par la logistique, en présence d’acteurs du transport, de la logistique, du commerce extérieur et de l’investissement. Porté par la Chambre de commerce, d’industrie et de services de Dakhla‑Oued Eddahab, en coordination avec le Conseil régional, l’événement s’inscrit sous le thème « Une Afrique connectée, durable et souveraine » et vise à positionner Dakhla comme pôle stratégique de la connectivité afro‑atlantique.
« Le développement du continent passe par une meilleure maîtrise des flux logistiques », a déclaré El Khattat Yanja, président du Conseil de la région Dakhla‑Oued Eddahab, en rappelant que « les échanges intra‑africains ne dépassent pas 15 % du commerce continental », un niveau freiné par le déficit d’interconnexions et des coûts logistiques élevés. Il a souligné que le port Dakhla Atlantique « fera de la région un hub afro‑atlantique, renforçant sa connectivité maritime tout en soutenant le développement des énergies renouvelables et de l’hydrogène vert » .
Pour Kouyateh Sheikh Al Moustapha, envoyé spécial du président du Liberia, « la logistique est un levier essentiel pour accélérer l’intégration économique africaine », ajoutant que la mise en œuvre de la ZLECAf « exige des infrastructures capables de faciliter les échanges, de réduire les obstacles et de connecter efficacement les territoires » ; il a salué les projets structurants au Maroc, dont le port Dakhla Atlantique, « futur hub majeur pour le commerce et la connectivité atlantique » .
Le président de la CCIS Dakhla‑Oued Eddahab, Mohamed Habate Michane, a insisté sur la modernisation des procédures à l’échelle du continent : « La digitalisation et l’interopérabilité des systèmes de transport sont des priorités pour fluidifier les chaînes logistiques » .
« La Vision Royale place l’Afrique Atlantique au centre d’une nouvelle dynamique de stabilité et de prospérité », a indiqué Sanaa Hassini, présidente déléguée de l’Association Marocaine pour la Logistique (AMLOG), en affirmant que « la réorganisation des chaînes de valeur mondiales renforce l’importance de corridors intégrés, capables d’améliorer la connectivité du continent et de soutenir sa souveraineté économique » .
Forum de deux jours, l’édition aborde la facilitation des échanges commerciaux, le développement des corridors transsahariens, l’accès des pays enclavés à l’Atlantique, l’intégration des zones logistiques et portuaires avec un focus sur le futur port Dakhla Atlantique, ainsi que la digitalisation, la décarbonation du transport et la logistique verte. Selon les organisateurs, l’objectif est de faire des provinces du Sud un modèle de développement intégré et un trait d’union entre le Maroc et son environnement africain .