La situation dans les camps de Tindouf, au sud-ouest de l'Algérie, inquiète la communauté internationale. Lors d'une session à la Quatrième commission de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, plusieurs organisations non gouvernementales ont dénoncé des violations systématiques des droits humains, particulièrement concernant les enfants.
"La communauté internationale tire la sonnette d'alarme depuis des années sur le recrutement et la militarisation des enfants par le Polisario dans les camps de Tindouf", déclare Amanda DiCianni, représentante de Rescue and Relief International. Ces accusations, loin d'être de simples allégations, ont déjà fait l'objet de discussions lors de la 60e session du Conseil des droits de l'homme à Genève.
La situation humanitaire dans les camps s'aggrave. Une étude de l'University College de Londres révèle qu'un enfant sur dix souffre de malnutrition aiguë, tandis que 70% des femmes sont anémiques. "Les mères sont trop anémiques pour pouvoir allaiter leurs enfants", témoigne Najla Mohamed-Lamin, résidente des camps.
Nancy Huff, présidente de l'ONG Teach the Children International, décrit ces camps comme "un terreau de radicalisation et d'extrémisme". L'absence de contrôle international facilite le détournement de l'aide humanitaire et diverses activités illégales, selon Donna Sams de l'Antioch Community Church.
Wilson Lalengke, de l'Indonesian Citizen Journalists Association, rapporte des "exécutions extrajudiciaires" et des "actes de violence systématiques perpétrés contre des civils privés de liberté". Ces témoignages concordent avec ceux d'autres intervenants qui dépeignent une situation humanitaire alarmante.
Face à ces violations, les pétitionnaires appellent à une action internationale immédiate pour protéger les populations vulnérables et particulièrement les enfants des camps de Tindouf.