Le conflit du Sahara occidental illustre les défis auxquels l'Organisation des Nations Unies est confrontée dans la résolution des différends territoriaux. Initialement considéré comme une question de décolonisation en 1963, ce territoire est devenu l'objet d'une rivalité régionale complexe après les accords de Madrid de 1975, par lesquels l'Espagne a transféré son administration au Maroc.
L'implication de l'Algérie, soutenant militairement et diplomatiquement le Front Polisario, a transformé ce qui était une question de décolonisation en un conflit régional persistant. Dans son approche, Alger invoque sélectivement le principe d'autodétermination, tout en négligeant les aspects des résolutions onusiennes qui protègent l'intégrité territoriale des États.
La Quatrième Commission des Nations Unies continue d'examiner la situation, mais son efficacité est remise en question. Selon de nombreux observateurs, ses activités peuvent même entraver la résolution du conflit. Le Conseil de Sécurité, en revanche, aborde la question sous l'angle de la paix et de la sécurité, conformément au chapitre VI de la Charte des Nations Unies.
Le plan d'autonomie proposé par le Royaume du Maroc en 2007 gagne un soutien international croissant. Ce plan prévoit un transfert substantiel de pouvoirs administratifs, législatifs et judiciaires aux Sahraouis, tout en préservant la souveraineté marocaine. Des puissances majeures comme la France, l'Espagne, les États-Unis et le Royaume-Uni ont déjà reconnu la souveraineté du Maroc sur ce territoire.
Sur le terrain, le Maroc poursuit le développement socio-économique de la région. Plus de trente pays ont établi des représentations diplomatiques à Laayoune et Dakhla, manifestant leur reconnaissance de facto de l'administration marocaine. Cette évolution reflète une tendance croissante vers une solution politique pragmatique, s'éloignant des approches traditionnelles de décolonisation.
Source : Dr Yasmine Hasnaoui, experte en affaires nord-africaines - Atalayara