Le Conseil de sécurité de l’ONU s’apprête à voter en octobre pour prolonger, pour la 35e fois, la mission de la MINURSO au Sahara occidental, confirmant l’importance de ce scrutin dans l’équilibre des puissances autour du dossier saharien. L’Algérie reste observatrice, non reconnue officiellement comme partie au conflit, et tente à nouveau d’introduire des mécanismes de contrôle des droits humains au sein de la mission.
En juin 2025, le Royaume-Uni a officialisé son soutien à la proposition marocaine d’autonomie comme solution la plus crédible et réaliste, rejoignant les États-Unis et la France parmi les membres permanents du Conseil. Ce ralliement renforce le camp pro-marocain au sein du “Groupe des amis du Sahara occidental”, où la majorité des membres soutiennent désormais l’initiative marocaine.
Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a réaffirmé en avril l’appui de Washington au plan marocain, soulignant l’influence directe de Donald Trump sur la gestion du dossier. Staffan de Mistura, envoyé spécial de l’ONU, insiste pour sa part sur la nécessité d’éviter tout affrontement entre le Maroc et l’Algérie, reconnaissant implicitement la place de l’Algérie dans le conflit.
Face à ces enjeux, le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, multiplie les démarches bilatérales avec les membres du Conseil et cherche à assurer un large soutien à la résolution à venir, tout en construisant de nouveaux partenariats stratégiques, notamment avec la Russie et la Chine. Ces stratégies témoignent de la volonté de Rabat de consolider ses alliances afin de peser sur le contenu et le sens du renouvellement du mandat de la MINURSO.