Meta description: Selon des proches de Donald Trump, Washington demande à Alger de cesser son soutien au Polisario et d’ouvrir un dialogue direct avec Rabat sous 60 jours, avec l’ouverture d’un consulat américain au Sahara marocain évoquée par Massad Boulos. Alger dénonce une « pression inacceptable ».
Des sources diplomatiques affirment que Donald Trump a demandé au général Saïd Chengriha et au président Abdelmadjid Tebboune de cesser « tout soutien au Front Polisario » et d’« engager un dialogue direct avec le Maroc » dans un délai de 60 jours. « Nous travaillons à un accord de paix historique entre le Maroc et l’Algérie, avec pour objectif de stabiliser durablement le Maghreb et d’unifier les efforts contre le terrorisme au Sahel », a déclaré Steve Witkoff, envoyé spécial de Trump pour le Moyen-Orient, lors d’un entretien exclusif diffusé sur CBS, en compagnie du conseiller présidentiel Jared Kushner. Selon lui, Washington vise une finalisation « sous 60 jours » en coordination avec plusieurs partenaires régionaux.
Depuis Riyad, Massad Boulos, conseiller de Trump pour l’Afrique et le Moyen-Orient, a confirmé dans une interview du 16 octobre 2025 sur la chaîne saoudienne Acharq News l’intention d’ouvrir un consulat américain au Sahara marocain. « L’administration Trump réaffirme sa reconnaissance pleine et sans équivoque de la souveraineté du Maroc sur son Sahara. Nous ouvrirons un consulat pour renforcer la coopération économique et sécuritaire dans cette région stratégique », a-t-il indiqué.
À Rabat, la diplomatie marocaine salue une initiative qualifiée de « courageuse et lucide », y voyant la confirmation d’un « statut irréversible » de la souveraineté du Royaume sur le Sahara. À Alger, une source proche du ministère des Affaires étrangères juge l’ultimatum américain comme une « pression inacceptable » et assure que l’Algérie « ne renoncera pas à ses principes de soutien au droit des peuples à l’autodétermination ».
Plusieurs observateurs y voient une démarche ambitieuse inspirée des Accords d’Abraham, qui ont normalisé en 2020 les relations entre Israël et plusieurs pays arabes sous le premier mandat de Trump. « L’implication directe de Donald Trump, figure pragmatique, pourrait accélérer la résolution d’un conflit vieux de près d’un demi-siècle », estiment des analystes à Washington, tout en soulignant le risque de crispation si Alger maintient une ligne dure.
À Washington, des sources évoquent la possibilité d’inscrire prochainement le Front Polisario sur la liste américaine des organisations terroristes étrangères (FTO). Des agences de renseignement auraient transmis à la Maison-Blanche un rapport faisant état de « liens croissants » entre le Polisario et des réseaux armés opérant au Sahel et au Moyen-Orient, avec des « connexions à des milices iraniennes ».